mercredi 7 septembre 2016

L'Atlas de Madagascar (1969), une référence indispensable



L’Atlas de Madagascar (1969) aura bientôt 50 ans. C'est une oeuvre importante et aujourd'hui trop peu connue. Chronologiquement, c'est le plus ancien des grands atlas francophones consacrés à des territoires situés sous les tropiques. A cette époque Madagascar avait une population qui n'atteignait pas encore 7 000 000 d'habitants et vivait sous la Première République, celle du Président Philibert Tsiranana qui a préfacé l'ouvrage. Dans une bibliographie, c'est un casse-tête de désigner l'auteur de cet atlas. En effet c'est l'Association des Géographes de Madagascar qui a conçu l'atlas, écrit sous la direction de René Battistini, Françoise Le Bourdiec et Paul Le Bourdiec, réalisé avec le concours de l’Université de Madagascar, de l’ORSTOM et du CNRS, réalisé et publié par le BDPA, avec la collaboration de l’IGN Madagascar. En fait le comité de rédaction compte 40 personnes, la plupart étant des enseignants-chercheurs ou des chercheurs mais aussi des dessinateurs. Seuls trois Malgaches  faisaient partie de ce groupe, peu de nationaux ayant alors terminé leurs études de géographie. La carte de référence est à l'échelle du 1 : 4 000 000 ème. L'atlas au format 39 x 30 cm est formé de 60 planches couleur, en fait 68 en comptant les doubles planches : 16 sont consacrées à la géographie physique, 13 à la géographie humaine, 9 à la géographie rurale, 5 relèvent d'une rubrique Ressources et activités industrielles, 9 de la Vie de relation, 5 des équipements divers (enseignement, santé, banque, hôtellerie, religions) et enfin 3 du repérage et de la synthèse régionale. Cet atlas est une source d'information sans équivalent sur cette période de transition (1960-1972), marquée par une prospérité économique réelle mais discutée, pendant laquelle Madagascar est un Etat indépendant mais dans lequel la France, omniprésente, joue un rôle disproportionné. Par ailleurs, dans certains domaines comme la biodiversité (domaine absent de l'atlas) ou l'archéologie, les découvertes se sont multipliées. Reste à mettre la main sur l'atlas dont le nombre d'exemplaires en circulation diminue chaque année. 

Un exemple de planche de l'atlas
 

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